DÉCOUVERTE

In document Mar’haban bikoum (Page 33-38)

Route entourée d’alpages, Oukaïmeden.

© ANTOINE FERRIER – PICTUREFROM

Bakchich

Le bakchich fait partie intégrante du quotidien de nombreux travailleurs marocains (vendeurs à la sauvette, chauffeurs de taxi, guides…) qui se plaignent de ne pouvoir exercer leurs activités sans payer la police locale. Vous aurez peut-être l’occasion de constater que les Marocains ne sont pas les seuls à s’en plaindre… Surtout si vous circulez en voiture de location. Il faut donc respecter les limitations et autres règles de conduite afin de ne pas vous exposer à ce genre de désagrément, et si c’est le cas, il est préférable de ne pas céder au chantage des policiers qui vous demanderont un bakchich au lieu de vous verbaliser. Accepter la verbalisation, poursuivez votre chemin et restez vigilant au volant !

Baraka

La baraka désigne la grâce divine, la chance.

Généralement, la baraka s’obtient en invoquant la mémoire d’un saint homme ou, mieux encore, en effectuant un pèlerinage sur les lieux de son sanctuaire (koubba ou zaouïa). Pour s’assurer la baraka, il faut ramasser, sur le sol, près du mausolée, de la terre (le henné du marabout) et la conserver avec soi comme une relique.

Mais la baraka est aujourd’hui de plus en plus invoquée par les Marrakchis lorsqu’ils reçoivent un présent ou une pièce des mains d’un commerçant ou d’un touriste : Baraka Allah oufik ou « Que la bénédiction de Dieu soit sur toi. » Vous entendrez cette expression souvent, et notamment dans les souks.

Calèche

Une façon agréable de découvrir la palmeraie ou faire le tour des remparts de la vieille ville.

Attention, il existe un tarif officiel qui (théori-quement) est inscrit à l’intérieur du véhicule : 180 DH l’heure. Majoration après 20h. Mettez-vous d’accord sur les prix avant de partir. Si Mettez-vous faites un tour des remparts ou que vous louez une calèche pour 1 heure, n’hésitez pas à demander un arrêt au cocher pour descendre déguster une pâtisserie, découvrir un quartier de la médina ou visiter un musée.

Casbah ou kasbah

Les kasbahs désignent les quartiers fortifiés des villes, construits en pisé (mélange de terre

argileuse et de cailloux). Adaptées aux climats arides des régions du Sud et de Marrakech, les kasbahs ont joué un rôle fondamental dans l’histoire du Maroc : résidences des seigneurs, elles servaient de refuge aux paysans en cas d’agression. Certaines kasbahs, qui datent de plusieurs siècles, résistent étonnamment au temps. Elles sont construites selon un procédé sommaire qui nécessite un entretien constant : il s’agit d’un assemblage de briques (adobe) et de pisé, parfois réalisé à l’intérieur d’un coffrage.

Les environs de Marrakech conservent les plus beaux spécimens de kasbah : notamment celles de Télouet, d’Anmiter et d’Aït Ben-Haddou.

Choukrane

Quoi de plus normal que de connaître les rudiments de la politesse ? Salam signifie

« bonjour », b’slama « au revoir » et choukrane signifie « merci ».

Épices

Les épices (attar) sont une spécialité marocaine, c’est d’ailleurs l’un des secrets de la cuisine marocaine. Marrakech fut longtemps réputée pour être le carrefour international du commerce des épices. C’est par la Ville rouge que transi-taient les caravanes sahariennes en provenance de l’Orient ! Vous n’aurez aucune peine à le croire après vous être promené dans le souk aux épices de la médina qui exhalent des parfums de coriandre, safran, gingembre, poivre, cannelle ou curry. N’oubliez pas de repartir avec votre petit sachet de ras el hanout, mélange d’épices utilisé pour le tajine, le couscous et le mrouzia (plat traditionnel de la fête de l’Aïd el-Kebir).

Les marchands d’épices se feront un plaisir de faire découvrir aux apothicaires en herbe ( !) des plantes aux vertus thérapeutiques innombrables ; les Marocains sont très forts dans ce domaine et chacun y trouvera son bonheur. Certaines plantes sont en effet dotées de propriétés miraculeuses, comme vous faire maigrir, vous rendre irrésistible ou encore jeter un sort à votre pire ennemi...

Bienvenue dans le monde magique du souk !

Fondouk

Les fondouks ou foundouks sont d’anciennes auberges devenues aujourd’hui le lieu de stockage de marchandises commerciales (blé, artisanat, vêtements) et le refuge de la

Marrakech

en 30 mots-clés

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DÉCOUVERTE

MARRAKECH EN 30 MOTS-CLÉS population la plus pauvre de la médina. Il existe

une centaine de fondouks dans la médina de Marrakech, dont la moitié est malheureusement en très mauvais état. Toutefois, le royaume a lancé un programme de réhabilitation des foundouks, visant à développer l’activité des artisans dans ces bâtiments historiques.

La porte cochère des fondouks, plus ou moins ouvragée, s’ouvre sur une vaste cour entourée de chambres. Ces caravansérails, tels qu’on les nomme au Proche-Orient, ont souvent trois ou quatre niveaux, chaque étage étant bordé d’une galerie soutenue par des piliers en bois donnant accès aux nombreuses salles de l’édifice. Le rez-de-chaussée des fondouks était traditionnellement réservé aux montures et aux marchandises des commerçants. Le plus beau de Marrakech est situé à quelques pas de la fontaine Echrob ou Chouf. Vous en verrez également près de la place Bab Fteuh ainsi qu’au nord de la medersa Ben Youssef.

Gazelle

« Gazelle » est le surnom donné par les Marocains à toutes les filles, et pas unique-ment aux touristes. A vous d’évaluer comunique-ment l’interpréter selon le ton utilisé…

Guide

Il arrive que Monsieur Tout-le-monde vous propose ses services en tant que guide de façon insistante : refusez fermement et poursuivez votre chemin sans crainte. Pour lutter contre ce phénomène, les autorités locales ont mis en place une police touristique relativement efficace, puisqu’en évoquant la possibilité d’avoir recours à

eux, le faux guide disparaîtra comme par magie.

A Marrakech comme dans d’autres villes touris-tiques, il existe une liste de guides officiels agréés par le ministère marocain du Tourisme, que vous trouverez à l’office de tourisme. Les hôtels et guesthouses ont aussi l’habitude de travailler avec de bons guides qu’ils connaissent, n’hésitez pas à les solliciter. Ces guides connaissent parfaitement l’histoire et les enjeux du pays et parlent plusieurs langues ; ce sont des profes-sionnels. Vous les reconnaîtrez à leur insigne.

Il est possible néanmoins que vous soyez perdu dans la médina et qu’un passant vous propose de vous accompagner. N’ayez crainte, c’est un geste attentionné, mais assurez-vous bien qu’il ne vous demandera pas un billet dès le départ.

Hadj

Traditionnellement, la hadja ou le hadj est celle ou celui qui a déjà accompli au moins une fois dans sa vie le long voyage que tout fidèle musulman doit effectuer à La Mecque et à Médine, dans la lointaine Arabie saoudite.

Ce pèlerinage, s’il est effectivement imposé par Mahomet lui-même, ne concerne cependant que ceux qui sont en état physique de le faire et capables de subvenir aux besoins de leur famille durant leur absence. Autant dire que cela ne touche pas la totalité de la population.

L’appellation de hadj ou hadja est une marque de respect et de révérence accordée à ces fidèles exemplaires et, par extension, à la plupart des personnes âgées. N’hésitez pas à utiliser cette appellation lorsque vous demandez votre chemin ou que vous marchandez avec un vieux monsieur ou une vieille dame, ils apprécieront votre sens du respect.

Palmeraie, Marrakech.

© IRABEL8 - SHUTTERSTOCK.COM

36 MARRAKECH EN 30 MOTS-CLÉS

Hammam ou bain maure

Le hammam possède une fonction sociale importante. Chacun s’y rend non seulement pour se laver, mais aussi pour discuter, négocier et prendre des nouvelles. Souvent situé à proximité des mosquées, il représente encore la purifi-cation indispensable avant la prière collective.

De plus en plus de hammams haut de gamme ouvrent leurs portes, mais l’expérience est moins authentique que le hammam traditionnel de quartier qui vous immerge dans la vraie vie marocaine. À vous de choisir ! Géneralement, un hammam est composé de plusieurs pièces, de la moins chaude à la plus chaude. Les Marocaines ne sont pas du tout pudiques entre elles, mettez-vous donc à l’aise et profitez de ce moment entre femmes. Munissez-vous du kit indis-pensable pour un bon hammam : petit tabouret (que vous pouvez louer à l’accueil), savon noir, appelé localement savon beldi (en vente dans les hammams), gant de crain (el-kiss ou kissa), ghassoul (de l’argile dont vous vous enduisez tout le corps et même les cheveux après le gommage) et shampoing. N’oubliez pas les petites claquettes en plastique. Vous trouverez tout le matériel au souk ; profitez-en pour vous renseigner sur un bon hammam de quartier auprès des Marocaines, elles sauront vous conseiller. La plupart des Marocaines se font le gommage entre elles, ou bien demandent une tiaba, une frotteuse professionnelle, qui s’en chargera. Vous ressortirez avec une peau douce comme la soie ! Un petit thé à la menthe que vous aurez bien mérité vous sera proposé à la sortie de votre bain. Vous aurez compris que les Marocains sont très attachés à leur

hammam hebdomadaire ! Tous les produits employés sont végétaux, et vous aurez sûrement envie d’y retourner. Messieurs, n’hésitez pas vous aussi à profiter des bienfaits de ce soin typiquement marocain.

Harcèlement

L’insistance avec laquelle certains vendeurs ambulants tentent de fourguer leurs bibelots aux touristes, l’obstination avec laquelle les faux guides en tout genre proposent leurs services, ou les gamins réclamant stylos, chewing-gums ou dirhams, en ont découragé plus d’un. Les autorités locales prennent l’affaire à cœur et tentent, avec un certain succès, de dissuader les importuns. Sachez toutefois que ce désagrément est un barrage qu’il vous faut dépasser, une sorte de frontière entre les quartiers calmes et fastueux de la ville nouvelle et de ses grands hôtels et l’authenticité du cœur historique de Marrakech. Car c’est au fond de la médina, dans les venelles les plus étroites du souk, que l’on rencontre l’amabilité et l’hospitalité qui caractérisent les Marrakchis.

Et le harcèlement cesse une fois que l’on a quitté les points les plus touristiques : place Jemaâ-El-Fna, portes des remparts, proximité des palais…

Hospitalité

Si vous ne pouvez pas vous dérober au rituel du thé à la menthe sans passer pour un mufle et un cuistre, il est cependant possible de refuser une invitation à un repas ou une visite en la reportant inch’allah. Mais vous perdrez Champ de cactus et troupeau.

© ATAMU RAHI – ICONOTEC

InDEX

w

„ A n

ALSA BUS TOURISTIQUE...176

AMIZMIZ ...268

ARMD / AREMPT ...274

ASCENSION DE L’ANGOUR ...256

ASnI ...270

ASSOCIATION TILAL POUR LE DÉVELOPPEMENT DES ARTS PLASTIQUES D’ESSAOUIRA ...314

AVENUE MOHAMMED-V ...204

w „ B n

BAB AGHMAT ...200

BAB AGNAOU ...177

BAB AYLEN ...177

BAB DOUKKALA ... 91, 124, 150, 200, 225 BAB ER-ROBB ...177

BAB TAGHZOUT ...200

BARRAGE (ROUTE D’AMIZMIZ) ...267

BARRAGE DE LALLA TAKERKOUST ...264

BASTION OUEST (LE) ...314

w „ C n

CASCADES D’OUZOUD ...256

CENTRE CULTUREL ATLAS GOLF MARRAKECH ...210

CENTRE DE FORMATION DES GUIDES DE MONTAGNE ...254

CHEZ JALIL ...267

COL DU TIZI n’TICHKA ...279

COMPTOIR DES MINES GALERIE ...208

COOPÉRATIVE ARTISANALE DES MARQUETEURS SUR BOIS DE THUYA ...315

CYBER PARC ARSAT MOULAY ABDESLAM ...180, 204

w „ D n

DAR EL BACHA – MUSÉE DES CONFLUENCES ...201

DAR SULTAn ...325

DAVID BLOCH GALLERY ...208

w „ E n

EGLISE DES SAINTS-MARTYRS ...204

ESPACE OTHELLO ...311

ESSAOUIRA ...284

EXTERIEUR DE LA MEDInA ...298, 306, 310, 314

w „ F n

FONTAINE MOUASSINE ...194

w „ G n

GALERIE 127 (VILLE NOUVELLE) ...208

GALERIE D’ART DAMGAARD ...311

GALERIE LA KASBAH ...311

GALERIE NOIR SUR BLANC ...209

GALERIE TINDOUF ...204

w „ H n

HERITAGE MUSEUM / MUSÉE DU PATRIMOINE...180

w „ I n

IJOUKAK ...277

ÎLE DE MOGADOR ...314

ÎLES PURPURAIRES ...315

IMLIL ...270

w „ J n

JARDIN ANIMA (PALMERAIE ET AU-DELA) ...212

JARDIN ANIMA (PLACE JEMAA EL-FNA ET QUARTIER DES PALAIS) ...180

JARDIN DE L’AGDAL (LE) ...180

JARDIN DES ARTS (VILLE NOUVELLE) ...204

JARDIN EL HARTI (PLACE JEMAA EL-FNA ET QUARTIER DES PALAIS) ...180

JARDIN EL HARTI (VILLE NOUVELLE) ...204

JARDIN MAJORELLE (PLACE JEMAA EL-FNA ET QUARTIER DES PALAIS) ...180

JARDIN MAJORELLE (VILLE NOUVELLE)...205

JARDIN SECRET (LE) (LES SOUKS) ...195

JARDIN SECRET (LE) (PLACE JEMAA EL-FNA ET QUARTIER DES PALAIS) ...180

JARDINS DE LA MÉNARA (PLACE JEMAA EL-FNA ET QUARTIER DES PALAIS) ...180

JARDINS DE LA MÉNARA (VILLE NOUVELLE) ...205

w „ K n

KASBAH DES ALMOHADES ...182

KASBAH DU GLAOUI ...281

KOUBBA EL-BA’ADIYNE ...195

KOUTOUBIA (LA)...182

w „ M n

MACAAL ...212

MACMA ...209

MAISON DE LA FRANCE-DAR MOULAY ALI ...195

MAISON DE LA PHOTOGRAPHIE ...195

MARABOUT DE SIDI KAOUKI ...330

MARRAKECH ...90

MATISSE ART GALLERY ...209

Index

Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les

« copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, tout comme le fait de la stocker ou de la transmettre sur quelque support que ce soit, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété intellectuelle.

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