16
Fou, qui a hébergé les quatre premiers numéros de La Vie en rose, mais qui n’a pas été retenu
(comme l’indique d’ailleurs la note située à la fin du texte). Intitulé « Le ridicule ne tue pas : il publie », ce texte s’est retrouvé dans les pages du magazine féministe d’actualité car son ton mordant et abrasif concordait avec celui des rédactrices. Au contraire du compte rendu précédent, qui était élogieux, celui de Tanguay s’en prend à l’ouvrage La certitude d’être mâle, paru aux éditions Jean Basile en janvier 1980 et dirigé par Hervé de Fontenay. Déjà le titre annonce la position abrasive de Tanguay, qui n’hésitera pas à utiliser le second degré pour tourner l’ouvrage en dérision et s’en moquer vivement : à plusieurs reprises, Tanguay cite l’ouvrage directement, le commente brièvement afin que le texte montre lui-même ses défauts et son incohérence, en plus de prouver que les reproches qui lui adressés sont fondés. Tanguay met surtout l’accent sur l’illégitimité de cette prise de parole masculine qui joue à la victime : « Après dix ans de féminisme actif à grande échelle et de luttes de la part des homosexuels, il était temps que les hétérosexuels se décident à prendre la parole comme si, depuis quelques milliers d’années à peine il est vrai, ils ne l’avaient pas toujours contrôlée, cette parole 39 . » La publication de ce texte dans La Vie en rose sert le projet féministe des rédactrices de plusieurs manières ; l’utilisation de la moquerie suscite évidemment le rire chez les lectrices qui sont possiblement les militantes féministes ayant prétendument causé du tort aux hommes, en plus de retirer toute crédibilité aux auteurs dont les propos sont ridiculisés et jugés comme exempts de toute autre profondeur. Encore une fois, cela montre que La Vie en rose ne juge pas seulement les romans et les œuvres qui viennent de paraître en fonction de leurs qualités littéraires potentielles, mais aussi selon une échelle de valeurs féministes : les œuvres de femmes recevront les fleurs et celles qui s’en prennent aux femmes recevront le pot.
Nos réflexions s'inscriront dans un cadre féministe qui nous permettra de mieux comprendre la nécessité du réseau de sociabilité (lectrices / collectif) de La Vie en rose. Pou[r]
Note: This figure presents the effects of the lockdown on the household chores (housework and childcare) division between partners on the subsample of couples with children. Marginal eff[r]
descendante du navigateur de vaisseau français Pierre Gilbert en filiation avec son père Trefflé Gilbert. Par son abnéga- tion de soi et son vouloir-vivre, Rose a su tra[r]
Ces caractéristiques peuvent évidemment se rattacher à la description du métaféminisme tel que défini par Lori Saint-Martin et tel que vu dans le chapitre 1, mais également selon [r]
Foucault souligne que le développement de la médecine urbaine prend racine dans le modèle de la quarantaine développé dans les grandes cités européennes à la fin du [r]
1) Études chez l'Homme
Les interactions entre les odeurs et les sons sont très peu étudiées à l'heure actuelle. Pourtant elles font partie intégrante de notre vie quotidienne : le son d’une cafetière est indissociable de l’arôme de café, l’odeur de l’océan nous évoque le son des vagues, et des crépitements associés à une odeur de fumée nous alerteront sur un éventuel danger. Un autre exemple important dans lequel les interactions sons et odeurs sont omniprésentes peut être la prise alimentaire : en mangeant nous découvrons non seulement les odeurs des différents aliments par les voies orthonasales et rétronasales, mais également les sons accompagnant le processus de mastication. Une série d'études comportementales chez l’Homme menées par Charles Spence a ainsi démontré que des indices auditifs pouvaient influencer notre jugement sur la qualité d'un aliment comme sa fraicheur (Zampini and Spence, 2004) ou notre perception de son goût (Crisinel and Spence, 2009). Au-‐delà de la perception alimentaire, d'autres études comportementales ont étudié les effets de différents sons sur la perception des odeurs. Seo et Hummel (2011) ont mené deux expériences dans lesquelles ils ont étudié l'effet d'une stimulation auditive sur l'agrément et l'intensité des odeurs. Dans leur première expérience, ils ont trouvé qu'une stimulation olfactive (par exemple l'odeur du café) est plus appréciée lorsqu'elle est associée à un son congruent (dans le même exemple, un son d'une personne buvant un café) par rapport à un son incongruent. Dans la deuxième, les participants écoutaient des sons plaisants ou désagréables juste avant la présentation d'une odeur. Le résultat de cette expérience montre que la valence hédonique du son est transférée à la modalité olfactive et influence donc l'évaluation des odeurs (Seo and Hummel, 2011).
De mon père, je peux faire appel à mes souvenirs et aux différentes anecdotes qu’il a pu me conter, conscient que j’adorais ces histoires partagées. La plus émouvante, selon moi, reste celle de « la valise » :
Mon père m’a raconté tardivement une anecdote pour le moins stupéfiante : il relate une visite à sa mère de sa marraine, « bien mariée » à un homme anglais, « très bien sous tous rapports » ! Selon lui, il a environ 5 ou 6 ans. Sa mère a peu de moyens. Ladite marraine, dans l’incapacité d’avoir des enfants, est tombée sous le charme de ce petit Roger et a proposé à ma grand-mère de l’emmener avec elle afin de lui prodiguer la meilleure éducation qui soit et de l’inscrire dans les meilleures écoles. Séduite par l’idée, ma grand-mère a accepté… a préparé la valise de mon père et l’a accompagné à la gare pour partir en Angleterre commencer sa nouvelle vie. Mon père me précisait qu’il était très heureux de partir avec cette marraine et d’aller vivre en Angleterre, du peu qu’il pouvait en comprendre à cet âge. Sur le quai du train ma grand-mère tenait mon père par la main et le couple anglais marchait près d’eux. Dans le sens inverse, arrive un voyageur avec une énorme valise qui, en croisant le groupe, heurte mon père au niveau de la tête sans même s’en apercevoir. Mon père a commencé à pleurer puis s’est mis à hurler de douleur, les mains sur les yeux. Le train était sur le point de partir… et ma grand-mère trop occupée à parler avec sa grande amie, n’avait pas vu « l’incident de la valise ». Elle interpréta alors les pleurs de mon père comme le signe évident d’un refus de partir, de quitter sa mère et expliqua alors aux « anglais » que Roger ne pouvait pas partir, qu’il avait trop de chagrin et qu’elle ne voulait pas le forcer. Sans cette valise, je ne serai pas là pour vous rapporter cette histoire qui aurait pu changer la destinée de toute une famille.
«... “Throw that junk”, traduit en français par Jette ce machin (ou mieux : cette vieillerie,
ce déchet), constitue l'ultime réplique du flm. Elle survient lors de la séquence fnale de
l'inventaire dans le château de Kane, lorsque le majordome Raymond (interprété par Paul Stewart) passe devant une luge d'enfant et s'écrie ces mots “Throw that junk”. On jette la luge dans un brasier, puis la caméra sur la musique de Bernard Herrmann s'avance lentement en travelling, et le mot gravé sur le bois noirci par le feu apparaît soudain : "Rosebud", révélant peut-être que la seule chose à laquelle Kane restait encore attaché à la toute fn de sa vie était la luge avec laquelle il aimait à jouer lors des hivers neigeux de son enfance. »
Dans cette revue systématique de la littérature, l’âge de 83 personnes, concernées par le phénomène de dents roses, a été renseigné. Cet échantillon a montré un intervalle d’âge de 4 à 85 ans ; un âge moyen de 33,5 ans et une médiane de 30 ans.
Ces valeurs, ainsi que le schéma ci-dessous illustrent la prédilection de ce phénomène pour une personne dont l’âge est compris entre 20 et 30 ans. Cette constatation est en accord avec un phénomène physiologique. En effet, un individu jeune présente un volume pulpaire plus important et des tubulis dentinaires plus larges et plus nombreux qu’un individu plus âgé en raison du dépôt de dentine secondaire tout au long de la vie d’adulte.
La question du genre est un terreau fertile pour les sciences sociales : questionnant la normativité, les rapports de genre, la stigmatisation des identités, les structures sociales qui sous-tendent les normes sociales, elle interroge les identités dans leur construction, entre nature et culture, dans la complexité de la problématique « sexe/genre ». Hommes et femmes, filles et garçons adviennent selon des logiques séparées et asymétriques (Clair, 2012; 67), naturalisées et quasi-impénétrables. La mention de sexe, que nous envisageons comme la catégorie médico-légale assignée à un individu à sa naissance – et souvent annoncée aux parents et à l’entourage du futur enfant avant même sa venue au monde –, est présente sur tous les documents légaux : les sexes féminins et masculins sont des éléments pré-sociaux (Bereni et al, 2012; 54) qui infléchissent l’identité sociale. L’entrée dans la vie commence par cette catégorisation dichotomique primaire préexistante, mais le concept de sexe, aussi solidement ancré soit-il dans les identités individuelles et collectives, n’a rien de naturel. Dans cette optique, il nous semble primordial, afin d’aborder notre objet de recherche, de s’affairer de prime abord à dresser notre table de réflexion sur le genre et de mettre à plat les idées de bicatégorisation genrée, de socialisation genrée et d’identité trans. Afin d’aborder le cas particulier des enfants et des jeunes transgenres, encore faut-il définir en quoi c’est un cas particulier, tout en évitant de mobiliser des idées préconçues sur les hommes et les femmes. Le premier chapitre théorique est donc structuré par deux fils conducteurs, qui alimentent le même propos. En premier lieu, nous procédons à un compte-rendu littéraire sélectif sur la
Située dans les hauts plateaux du Nord Est d’Algérie ; la région des zones humides Sud-Constantinoise, elle englobe une chaine de sites naturels et artificiels ; d’eau stagnante ou courante ; d’importance indéniable ; dont 10 sites sont déjà classées ou proposés pour la classification Ramsar ; ces zones renferment d’énormes potentialités écologiques et socio-économiques ; elles constituent une source de vie importante pour la population riveraine, en supportant un certain nombre d'activités de production et de récréation ; et aussi dans le rôle qu'il joue en tant qu'étape migratoire vitale pour les oiseaux d'eau qui traversent la Méditerranée et aussi comme site de nidification pour le flamant rose.
Je suis de retour dans le village à 10h10. Un coach fait, pour ceux qui le souhaitent, un cours de renforcement musculaire. Je décide de faire un tour, de stand en stand. Le stand Odlo est vide. Il n'y a personne d'autre à part les 2 vendeurs. D’ailleurs, presque tous les stands sont vides à part celui des associations. L'étal est, cette fois, partagé par plus d'associations que la veille. Je retrouve l'association Défil'cancer. Ils vendent des croques Nutella et mettent à disposition une boite à dons. Ils me proposent cette fois ci de remplir un post-it pour encourager ces femmes. Je dépose le mien, à côté de ceux déjà écrits dans la journée. Deux personnes portant l'uniforme des secouristes de la Croix Blanche font de même. Placée dans un coin, la ligue contre le cancer distribue un questionnaire et de nombreux prospectus. Le questionnaire concerne les femmes et leur intention de dépistage. En échange de notre réponse au questionnaire, un bracelet nous est offert. C'est une cordelette rose avec une gourmette estampillée « Contre le cancer, la ligue contre le cancer pour la vie ». Au moment où je rends mon questionnaire, une femme se retourne vers une amie et lui dit « regarde on peut avoir un bracelet, va le chercher ». Enfin, La Maison du Cancer met à disposition de nombreux prospectus sur la maladie et sur les activités proposées au sein de leur association. Les gens se servent. Finalement, ces stands parlent peu de la maladie. Les informations sont plutôt sous la forme de flyers. Les informations orales sont centrées sur les associations et ce qu'elles proposent.
…
Stérile en apparence, la beauté rocailleuse et décharnée du désert est à son apogée. Le minéral, source de vie, de lyrisme et d’éloquence dans l’écriture lotienne, produit des descriptions des plus éclatantes. Somptueux, grandiose, prestigieux caractérisent ces régions inimaginables. Loti recherche la primauté de la nature : une nature vierge et éternelle loin des apparences séduisantes de la végétation qui ne sont que de simples illusions. Leur fragilité et leur éphémérité face aux minéraux ne sont pas sans rappeler la tromperie de la vie : le temps qui passe, la dégénérescence, la disparition. L’esprit de Loti est rempli de mélancolie. Ce doux sentiment de tristesse favorise pleinement la rêverie et la médiation, qui se révèlent alors comme unique échappatoire, une rêverie qui trouve son existence au cœur de la suprématie de la « matière éternelle » que représente les minéraux. Ainsi, « Par delà l’aspect anecdotique et superficiel de ce récit de voyage, […], se fait jour, à partir du thème du désert, une rêverie à dominante minérale 29 . » D’ailleurs, « La seule unité qui appartienne à beaucoup de nos rêves est une unité subjective et émotionnelle. C’est le fondement de l’harmonie de la poésie lyrique […]. Beaucoup de nos rêves ont pour fondement un sentiment lyrique 30 . ». Dans Le Désert, ce fondement est une forme de nostalgie à l’intérieur d’un décor naturel. Dans les citations précédentes, le champ lexical de la nature est prédominant. Loin des décors luxuriants de Bernadin de Saint-Pierre par exemple, le lyrisme naît d’une pureté virginale, des roches, du soleil, des galets, des formes. La rêverie lotienne trouve ainsi son harmonie au sein d’un lyrisme au décor minéralisé. Loti invente, crée un rêve poétique porté par l’influence du désert. Les pierres dominent l’imaginaire végétal jusqu’à le reproduire :
Chapitre 21
Cette semaine, nous venons à la rencontre du lundi avec une certitude, hourra, une certitude, oui, la toute première depuis des semaines, des mois, et nous respirons enfin librement, car chacun sait que la vie est une constante recherche de certitudes qui vous oxygènent le cerveau, voilà sans doute les termes qu‟emploierait Rondeau, ce vieil érudit ; en tout cas nous avons les neurones qui pétaradent grâce à cette certitude dont nous savons qu‟elle ne peut qu‟être avérée ce soir, puisque c‟est bien là le propre d‟une certitude que de faire éclater la vérité, la seule, l‟unique, la rassurante et complaisante vérité. Quel bonheur d‟enfin pouvoir la crier haut et fort, en chœur, comme l‟hymne d‟une communauté depuis trop longtemps divisée par le drame et par l‟opprobre – ah, nous sentons germer en nous de la graine d‟écrivains, ou de poètes, tiens, tellement cette semaine nous a recentrés et nous a confirmé, une fois de plus, que le bien triomphe toujours du mal, dans les films, dans les livres, au salon de coiffure ou à l‟église, et parlant d‟église, le curé Caron se décide :
En après-midi, le soleil rayonnait de tous ses rayons, alors je me suis risqué le pied dehors. Je me suis installée sur la terrasse, un espace neutre, avec le manuscrit de Marcel. Pas dans l’intention de le corriger, uniquement pour me changer les idées. Sauf que j’en étais à la partie sur le décès de son père, Donald, et cela n’avait rien de réjouissant. Marcel traite peu de son père dans son roman, malgré son rôle prépondérant dans sa vie. C’était un homme d’une autre génération, comme le formule Marcel, n’empêche qu’il a été un bon père et un modèle à bien des égards. En aucun moment Donald ne lui a reproché les années où il n’allait pratiquement plus les visiter, lui et sa mère. Quand il voyait son fils, il était heureux. La semaine précédant sa mort, il a dit à Marcel : « T’sais, mon gars, j’t’ai jamais dit que j’t’aime, mais je l’pense pas moins. Pôpa y’é ben fier de son p’tit gars. » Ça, Marcel me l’a confié en exclusivité, ce n’est pas écrit dans son livre. Par contre, il y raconte la nuit qu’il a passé retiré au fin fond de la forêt. C’est l’obscurité totale et, renchérit-il, tu ne peux pas te douter à quel point c’est noir. Tu te sens perdu et seul au monde. Marcel a tenté cette expérience dans le but de comprendre des choses et, quand il est revenu, il n’était plus tout à fait le même.
Trois albums qui chassent le temps pour mieux se raconter
L'album Ligne 135 renoue lui aussi avec l'étymologie de l'album par son minimalisme et la grande place qu'il laisse au blanc, à moins qu'il faille y voir un clin d'œil à l'album romantique, l'album amicorum, ce « petit cahier blanc des voyageurs destiné à recevoir des autographes ou des sentences » qui, nous rappelle Ségolène Le Men, par sa forme particulière « non éditée, bien que publiée 20 », était un livre semi-public, une littérature à la fois « relationnelle » et « intensément personnel[le] dans sa "mise en texte" et dans sa "mise en livre 21 " ». Les voix qui se mêlent à celle de la fillette sont ici celles de sa mère et de sa grand- mère, créant une lignée de femmes dont les visions de la vie à la fois s'entremêlent et se distinguent. Et les pensées si personnelles de la petite fille, son questionnement identitaire, constituent un modèle d'identification pour le lecteur invité à réfléchir à son tour, le temps de la lecture, à ce qu'il souhaite faire de sa vie, c'est-à-dire du temps qui lui est donné.
Ce sont des animaux aquatiques invertébrés dont le corps est recouvert d’une carapace dure qui tombe lors de la mue pour permettre â l’animal de grandir et repousse aussitôt, les crustacés muent ans1 plusieurs fors dans leur vie.
La plupart des crustacés vivent dans la mer, parmi eux on trouve le crabe, la crevette rose, la langouste, la langoustine. Cependant, certain telles que l’écrevisse et quelques espèces de crevette (Lavoisier, 2005).
propose des tableaux expressionnistes d’un monde flottant 13 où la gravité et les règles de la physique n’ont pas cours. Les technologies numériques contemporaines lui permettent de recréer le monde, d’imaginer des tableaux kaléidoscopiques en mouvement reproduisant davantage ses visions intérieurs qu’une quelconque réalité extérieure. Les hybridations de tous types qu’opère Kathy Rose entre ses interprètes humains et toutes sortes d’organismes d’accueil (ici avec le monde végétal, dans d’autre films avec les mondes aviaire (Ritual of the Fall, 2015), insectoïde (She, 2009 ; Spirit of the Insects, 2016), etc.) sont rendues possibles grâce au logiciel de traitement d’image qu’elle utilise, Adobe After Effects. Ce qui aurait jadis demandé un harassant travail de superpositions multiples s’effectue aujourd’hui en quelques minutes, en quelques clics de souris. Le monde numérique constitue l’environnement rêvé pour les chimères surgies de son esprit, directement transposées sur son écran d’ordinateur. Elle peut non seulement les assembler comme elle l’entend, mais aussi les mettre en mouvement, leur conférer un semblant de vie qui leur échappera toujours dans le monde réel. La collision de ces formes de vie disparates pour former des entités patchwork, hétéroclites, résonne avec le caractère multimédia du support numérique, capable de mélanger et de faire coexister tous les média en un seul lieu. Tout n’étant in fine qu’un ensemble de 0 et de 1 (que ce soient les images ou les sons), les croisements et métissages de tous types sont rendus possibles, voire souhaitables. Voici ce que dit l’artiste à propos des choix qu’elle opère : « Tandis que les outils numériques deviennent toujours plus disponibles, le challenge, me semble-t-il, concerne l’acte de prise des décisions, la sélection qui fait partie du processus de création artistique. Certains des programmes numériques contiennent une variété d’options sans fin… c’est donc le choix de l’artiste qui définit et qui produit son expression individuelle ». 14